En augmentation constante, ce cancer cutané reste néanmoins facile à traiter s'il est dépisté à temps. Mélanome
Aussi appelé improprement nævocarcinome ou mélanosarcome, c’est une « tumeur noire » qui a mauvaise réputation. Il se développe à partir des cellules responsables de la pigmentation cutanée, les mélanocytes. Ces cellules se trouvent principalement dans la peau et, dans la majorité des cas, le mélanome se situe à la surface cutanée. Beaucoup moins souvent il apparaît sur des muqueuses (vulve, muqueuse du nez ou de la bouche) ou dans l’Åil.
L’augmentation de fréquence du mélanome dans tous les pays est alarmante. Actuellement elle double tous les dix ans et, si des mesures de prévention ne viennent pas enrayer cette progression, ce sera bientôt un des cancers les plus fréquents. Plus de 4 000 cas sont découverts chaque année en France, 25 000 aux Ãtats-Unis. Cet accroissement spectaculaire est dû à l’augmentation de l’exposition au soleil et à la mode du bronzage, aux changements des habitudes de loisirs et des styles vestimentaires. Les expositions intenses sont les plus dangereuses, surtout dans le jeune âge ; elles doivent être évitées, notamment aux heures de fort ensoleillement, ou leurs conséquences réduites par des crèmes protectrices, le port d’un chapeau et de vêtements adaptés. Sur le visage, les mélanomes, comme les carcinomes cutanés, sont en relation avec l’accumulation des expositions au cours des années, mais le danger du soleil n’est pas égal pour tous. Les individus à peau claire, chevelure claire (et plus encore rousse) et yeux bleus ou verts doivent être protégés davantage que les autres ; ils prennent facilement des coups de soleil et leur peau, peu apte à bronzer, ne doit pas être « forcée ». Le facteur exposant le plus au mélanome est cependant la présence sur la peau de grains de beauté ou nævus multiples et ce risque s’élève encore s’il y a des cas de mélanome dans la famille. Les sujets porteurs de nævus multiples, surtout s’ils ont la peau claire et une tendance aux coups de soleil, doivent donc se protéger du soleil et s’astreindre à une surveillance dermatologique. Cela les mettra à l’abri de la découverte d’un mélanome grave parce que déjà étendu et compliqué de métastases. Le mélanome ne se rencontre pas chez les Noirs, excepté sous une forme rare, sur la plante des pieds.
La gravité du mélanome dépend de son développement en profondeur dans la peau, apprécié au microscope en mesurant l’épaisseur de la lésion après son excision. Les tumeurs reconnues et enlevées tôt, dont l’épaisseur est inférieure à 1 mm, guérissent dans 95 % des cas au prix d’une cicatrice cutanée minime. C’est dire l’importance de faire le diagnostic dans cette période très favorable. Il suffit pour cela de l’examen de la surface cutanée par un médecin, sans technique ni exploration pénible ou coûteuse.
Le mélanome se manifeste de deux façons. Une petite tache cutanée brun très foncé ou franchement noire apparaît dans une zone normale jusqu’alors, puis s’étend de manière irrégulière. L’association fréquente de plusieurs couleurs (noir parfois bleuté, rose ou rouge, blanc-bleuté) attire l’attention. La tache s’épaissit et forme un petit nodule. Dans tous les cas, une modification rapide, en quelques semaines ou mois, doit faire demander un avis médical. La deuxième circonstance fréquente de découverte d’un mélanome est la modification, elle aussi assez rapide, d’un nævus jusqu’alors stable. Ces caractères sont rappelés par le sigle ABCD : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur inhomogène, Diamètre supérieur à 6 mm. Le mélanome se situe n’importe où, mais il est plus fréquent sur les jambes chez la femme et le tronc chez l’homme. Tous les âges peuvent être concernés, à l’exception de l’enfance où le mélanome est exceptionnel.
Le traitement du mélanome est l’ablation chirurgicale, dont l’importance dépend de son épaisseur : la précocité du diagnostic permet la guérison sans conséquences esthétiques ni fonctionnelles.
Les sujets opérés doivent être régulièrement surveillés par un examen médical attentif permettant de dépister tôt une éventuelle récidive, principalement sur la peau ou dans des ganglions, plus rarement dans le foie, les poumons ou le cerveau. L’examen clinique est complété par une radiographie pulmonaire. Les formes récidivantes ou compliquées sont traitées par chimiothérapie ou par immunothérapie : l’interféron, l’interleukine et les cellules immunologiquement actives ont ouvert de nouvelles perspectives. Les recherches se portent également sur la mise au point de vaccins destinés à prévenir les récidives du mélanome par divers procédés susceptibles d’induire une réponse immunitaire de défense (peptides, fragments cellulaires, cellules irradiées ou génétiquement modifiées...).
Vaincre le mélanome dépend à long terme d’un changement des comportements et des modes d’exposition au soleil. Dans l’immédiat, c’est le diagnostic précoce qui est susceptible d’en modifier radicalement la gravité. Aucune tumeur ne s’y prête mieux du fait de sa situation à la surface cutanée, de ses facteurs de survenue et surtout de son excellente guérison quand il est traité à temps.
on ne m'a pas diagnostique de melanome mais voila de la documentation si cela peut t'aider. je te souhaite bonne chance